POURQUOI SUD-ÉNERGIE NE JOUERA PAS LE JEU DE LA GRÈVE PONCTUELLE

Pour commencer, nous devons rappeler que SUD-Énergie applique depuis l’été une stratégie de lutte qui permet à ce jour de faire perdre plus d’argent au patron qu’aux agents. Seules les grèves sur les arrêts permettent d’accumuler les pertes et les retards qui se chiffrent déjà à plusieurs dizaines de millions d’euros.

Nous ne participeront pas à la journée d’action du 29 novembre à l’appel de la CGT pour la simple et bonne raison que ce jour-là, nous sommes déjà engagés dans l’action sur les arrêts de tranche.

EXPLICATIONS :

Acte 1 – Les mouvements spontanés du printemps

Ce printemps, des mouvements spontanés se sont mis en place dans les agences d’entreprises électriques et gazières (ENEDIS, GrDF….). Les syndicats sur place n’ont eu d’autre choix que de s’y raccrocher. SUD-Énergie a soutenu, depuis le premier jour, toute initiative de lutte pour notre service public et les fortes revendications locales qui vont avec.

Acte 2 – Sud-Énergie aux autres syndicats : l’appel d’août

Dès le mois d’août, en prévision d’une rentrée sociale mouvementée, SUD-Énergie a appelé les autres syndicats et fédérations de l’énergie à organiser et entrer dans une lutte d’ampleur et efficace. Voir ici l’article sur notre site. Comme à chaque fois que nous contactons l’ensemble des « fédérations représentatives », aucune réponse ne nous revient.

Acte 3 – SUD entre dans l’action

Partout où nous sommes implantés, un mouvement social est lancé sur les « arrêts de tranches » afin de permettre aux salariés d’exprimer leurs revendications au seul moment de la vie d’un réacteur où la gréve est un coût pour le patronat. Nous devons préciser que dans les autres moments, la grève est une économie pour EDF.

Acte 4 – La CGT appelle à son tour

Quelques mois plus tard, voyant le résultat, et sous la pression des salariés, la CGT appelle à son tour à ce même genre de mouvement. Nous ne pouvons que nous réjouir : Voir ici l’article sur notre site.

L’intérêt des salarié et leur droit de s’exprimer prime sur tout !

Acte 5 – Un appel à une journée de démobilisation le 29 novembre !

Cet appel est lancé par la CGT par voix de tract de leur collectif nucléaire le 22 novembre. Dans ce même tract, il est demandé aux salariés en lutte de « relâcher la pression sur les arrêts de tranche ». Unilatéralement et sans concertation, la CGT veut donc mettre fin au mouvement. Alors que des grèves sont encore en cours, SUD-Énergie considère qu’on ne peut pas utiliser une journée d’appel isolée pour, dans le même temps, appeler à l’arrêt d’une lutte efficace.

Conclusion:

Nous nous associerons partout où nécessaire, à l’émergence de mouvements revendicatifs mais nous nous interdisons de participer à l’extinction d’une lutte en cours !

Nous ne dévierons pas de notre stratégie et de nos valeurs !

Une journée de grève sans perte de production rapporte gros au patron. A contrario, une journée d’arrêt c’est 1 à 2 millions d’euros de perte pour la Direction.

Dans une société française qu’on sent de plus en plus fâchée contre le pouvoir en place et le contexte d’un gouvernement semblant vouloir aller encore plus loin et encore plus fort que les revendication patronales, notre devoir est de résister avec, pour, et aux côtés des salariés.