Signature de l’accord sur les avancements

 

Après FO et la CFE-CGC, la CGT a annoncé lundi qu’elle signerait l’accord sur les avancements pour EDF SA et ERDF-GRDF (pour télécharger la dépêche AFP, cliquez ici).

Cet accord prévoit des avancements pour 45% du collègue Exécution-Maîtrise et 64% des cadres, et des taux supérieurs pour les jeunes (70% pour les jeunes Exécution-Maîtrise, 75% pour les jeunes cadres).

Cela correspond, selon la CGT, à des augmentations de 50 euros en moyenne pour les Exécution, 60 euros pour les maîtrise, 100 euros pour les cadres.

  

Sur le contenu de l’accord, cette signature appelle plusieurs remarques :

   D’une part, l’accord est profondément inégalitaire, puisqu’il octroie une augmentation double en moyenne à ceux qui en ont le moins besoin et ont été le moins dans la lutte – les cadres –  par rapport à celle des Exécutions. C’est pourquoi nous avons toujours revendiqué une augmentation égale pour tous.

     D’autre part, l’inégalité est également liée au fait qu’il s’agit d’augmentations individuelles, donc laissée au choix des patrons. Il est fort à parier que les grévistes seront les moins bien servis.

      Enfin, cet accord ne répond pas du tout aux revendications centrales des salariés en grève, qui se battaient pour une augmentation de 5% du salaire de base ou 300€ pour tous, l’arrêt des externalisation et un plan d’embauche.

 

Sur le processus de signature, elle pose également problème : 

 

 

        Avant de signer, les fédérations auraient dû consulter l’ensemble des salariés en action et pas seulement leurs adhérents.

        La CFE-CGC n’a pour nous aucune légitimité à signer des accords résultant d’une mobilisation à laquelle elle n’a pas participé.

        Cet accord avait déjà été présenté à l’identique il y a 1 mois : pourquoi avoir attendu ainsi pour finalement le signer, alors que les salariés ont perdu un mois de salaire supplémentaire, qu’ils s’étaient massivement exprimés contre cet accord, et que la mobilisation reste très forte en particulier dans la Production.

 

Peut-on réellement espérer « amplifier la lutte au niveau de la branche interprofessionnelle », après de telles signatures ?

Pour SUD-Energie, la signature de l’accord de branche sur l’augmentation du salaire de base devait être un préalable puisque c’était la revendication centrale.

 Alors que de nombreux sites restent déterminés à obtenir satisfaction sur les revendications initiales (augmentation du salaire de base et sous-traitance), SUD-Energie dénonce la signature de cet accord qui ne peut que jeter la confusion et affaiblir la mobilisation.

 Nous continuerons à faire circuler l’information et restons totalement solidaires des site en grève.