Notre mouvement est efficace, ils veulent l’interdire !

 

EDF agite l’épouvantail de la sécurité pour remettre en cause le droit de grève alors que les conséquences de ce mouvement ne sont, jusqu’à preuve du contraire, que d’ordre économique.

Depuis le début du conflit, les salariés ont été intransigeants sur les questions de sécurité. C’est précisément pour cela qu’ils interviennent au moment des arrêts de tranche (périodes de maintenance et de rechargement du combustible).

Les salariés en mouvement se battent aussi pour l’arrêt des politiques de sous-traitance et d’ économies à tout va mises en œuvre par le patronat, qui, elles, dégradent la sécurité.

De même, en opposant aux salariés en grève depuis deux mois un refus constant de négocier sur les revendications pourtant totalement légitimes et réalistes des salariés, en affichant un mépris et une attitude provocatrice (augmentation de 25% du PDG d’EDF en plein conflit alors qu’ils refusaient d’aller au-delà de 0,3% d’augmentation du salaire national de base), en adoptant une stratégie de gestion du conflit exclusivement répressive (menaces et intimidations sans cesse répétées, envoi d’huissiers, contestation devant la justice des préavis et des barrages/filtrages, et surtout procédures de sanction à grande échelle), le patronat des IEG fait preuve d’irresponsabilité et semble chercher l’incident.

Si le patronat réussissait à rendre illégale cette grève, il interdirait de fait la grève dans la production à EDF, non pas pour des raisons de sûreté comme il le prétend, mais pour des raisons économiques.

La Fédération SUD Energie se félicite de la ténacité des salariés qui continuent, avec une motivation sans faille, à se mobiliser pour la défense de leurs droits et du service public. Devant ce nouveau signe d’exaspération des Directions, nous appelons l’ensemble des salariés à poursuivre la mobilisation jusqu’à satisfaction des revendications.

La Fédération SUD Energie appelle l’ensemble des défenseurs des droits démocratiques à s’opposer à cette nouvelle tentative de remise en cause du droit de grève.