Une urgence : se mobiliser contre les sanctions

 

 

 

Pendant trois mois les patrons de ces entreprises, qui toutes ces dernières années se sont grassement augmentés, n’ont opposé que fin de non-recevoir là où ils auraient du engager un véritable dialogue. Ils n’ont eu de cesse de porter atteinte au droit de grève, aux droits collectifs des salariés à se défendre.

Pire l’encadrement a été prié de faire le sale boulot et de jeter le plus souvent de l’huile sur le feu. Désignation des membres des piquets de grève aux huissiers présents chaque jour sur les sites, tentatives d’intimidations sur les plus jeunes.

Ainsi un encadrant a été pris la main dans le sac à dégonfler les pneus des véhicules de service sur un site particulièrement actif.

Comme pour les banquiers et les patrons voyous, il y a ici deux poids, deux mesures !

 


 

FAIRE RECULER CETTE DIRECTION REVANCHARDE

 

Tellement persuadés de la justesse de leur orientation ultra-libérale, de la justesse de leur management des Ressources Humaines, nos patrons n’ont pas entendu ou voulu croire à l’exaspération des salariés, n’ont pas vu venir ce mouvement.

Loin de reconnaître leurs erreurs managériales, ils préfèrent criminaliser ce mouvement.  

Ils veulent leur revanche et au passage affaiblir durablement le mouvement syndical dans notre branche afin de mieux faire passer de nouvelles attaques contre nos conditions de travail, contre notre statut.

 

Nous le disons solennellement : c’est une illusion suicidaire de penser que la répression et l’intimidation pourraient régler définitivement les choses, calmer le jeu. La répression ne masquera pas la colère et l’exaspération des salariés.

 

Nous alertons l’ensemble des salariés de nos entreprises, nos patrons veulent faire rentrer les rapports sociaux dans une nouvelle ère, où il n’y aurait plus la place pour l’action collective, où chacun devrait marcher droit, où chaque attitude critique serait suspectée, où il n’y aurait plus de place que pour les bénis oui-oui.

C’est cette politique qui a été menée à France Télécom : on voit hélas aujourd’hui où cela mène.

Il est nécessaire de dire haut et fort que nous ne voulons pas de ce  « nouveau monde ».

 

Il y a nécessité à ce que les agents défendent leurs syndicats et leurs représentants attaqués ou menacés. Nous devons défendre les droits démocratiques élémentaires gagnés de longue date dans nos entreprises

 

Pour SUD Energie, pas de doute : quels que soient les militants visés, quelle que soit leur appartenance syndicale – CGT, SUD ou FO – il y a nécessité de créer un Front syndical commun.

Il y a urgence à mener une grande campagne de mobilisation interne et externe contre cette répression. SUD Energie s’y emploie dès maintenant.

 

Mais surtout, notre Fédération, nos syndicats sont partout disponibles pour agir dans l’unité la plus totale pour la défense des militants et agents aujourd’hui menacés.

 

 

La Fédération des syndicats SUD Energie le 10/09/2009