… 32h sur 4 jours … récit de 10 années de lutte syndicale à la DTG … où, malgré nos victoires successives, EDF semble vouloir s’entêter dans l’obstruction juridique …

Depuis une vingtaine d’années, l’entreprise EDF est schizophrène, et contraste parfois entre propositions humanistes d’avant-garde et régressions sociales brutales. Dans le domaine du temps de travail, pourtant, tout avait bien commencé, dans cette histoire en cours qui dure depuis plus de vingt années :

  • De 1999 à 2006, EDF EPIC, entreprise publique socialement responsable, propose un grand chantier de partage du travail via l’accord national de 1999, décliné dans chaque établissement de l’entreprise ;
  • De 2007 à 2017, profitant du slogan de monsieur Sarkozy, « travailler plus pour gagner plus ! », EDF SA adopte un comportement patronal illicite, en arrêtant d’appliquer ses propres textes, sans toutefois les dénoncer. Le monde syndical, unanime, interpelle nos patrons à ce sujet, sans résultats ;
  • De 2017 à 2022, les syndicats SUD, CGT et FO entament une lutte juridique et sociale contre ce patronat décomplexé et illégal. La direction crie au terrorisme intellectuel !? CGC et CFDT dénoncent ces combats juridiques syndicaux (hélas davantage que le comportement de nos patrons voyous…). Des combats qu’elles jugent peu propices au retour d’une paix sociale nécessaire… La justice nous donne raison. Mais la direction entame une brutalité sociale sans précédent, sans autre logique que de gagner « quoi qu’il en coûte » ;
  • Pour quelle sortie de crise ? Les mois qui viennent nous diront si EDF, consciente de ses erreurs, redémarre sur un meilleur pied, en recollant les morceaux avec son personnel, en acceptant de nouveau des exceptions, car elles sont souvent justifiées, par des contextes locaux différents et spécifiques, et en arrêtant définitivement ces comportements hiérarchiques voyous. EDF vaut mieux que ça ! Sans quoi, et quels que soient les délais de justice, agents et syndicats continueront inlassablement à faire valoir leurs droits…

Retrouvez le récit de ces 10 années de lutte années de lutte victorieuse dans notre tract à lire ici et le jugement de la cour d’appel .

SUD appelle tous les syndicats de tous les établissements d’EDF où EDF piétine ce droit aux 32h collectives à s’emparer de cette jurisprudence où il est affirmé par la cour d’Appel de Grenoble que les 32h sur quatre jours sont un droit inaliénable pour tous les collectifs de travail de l’entreprise.

La lutte paie !

Dernière minute : EDF n’est pas allé en cassation et reconnait par là sa défaite.