Déclaration SAEC-SUD en CE à Civaux 31 janvier 2014

Pour régler les problèmes de sureté à la conduite , il faut  penser à traiter les facteurs aggravants  :

L’effectif global conduite est élevé, mais la pénurie en quart, dans les équipes est réelle, et l’effort quotidien de formation des jeunes agents sur quart occupe une attention de chaque instant. L’augmentation des primo-intervenants à tous les postes fragilise la sérénité jour après jour.

L’exploitation et le pilotage année après année de systèmes dégradés (décentralisés ou non) exploitables à la seule et unique condition de connaitre les astuces développées par l’expérience des « anciens » pollue la vie de tout les agents.

Ces exploitations « hors COF » sont chronophages et empêchent de réaliser correctement la surveillance de l’installation et le déroulement des Essai périodique dans des conditions optimales.

Enfin, les dernières modifications d’organisation à la conduite, avec la mise en place des OP pilotes et la suppression d’un CED en quart n’ont toujours pas fait leurs preuves car, encore aujourd’hui, les OP pilotes n’ont toujours pas une place et une fonction bien définie, ni même figée ( font t’ils vraiment partie ou non de la tête d’équipe ? Seront-ils superviseurs dans l’APE ? Ils  sont toujours évalués en tant qu’opérateur alors qu’ils ne conduisent plus que rarement  l’installation comme les opérateurs !).

Ce n’est pas le dernier essai d’évolution concernant l’ORGANISATION CONDUITE, apportant une charge supplémentaire (disparition d’un CED par équipe) sur le dos déjà bien chargé des pilotes (à ce jour gréement toujours pas à la cible) qui va les aider à plus de rigueur !

On entend même parler avec insistance dans la tête du service conduite de demander aux OP pilotes de reprendre du service en tant que Chargé de Consignation lorsque l’effectif sera à la cible, s’il y est un jour. Un comble quand on se rappelle que le but du noyau de cohérence conduite consistait à professionnaliser les acteurs dans leur métier, consignation ou bloc !

Le SAEC avait déjà tiré le signal d’alarme lors des débats en amont de la suppression d’un CED en quart, en mettant en avant qu’une nouvelle évolution de l’organisation vers un système différent sur chaque tranche, alors même que la précédente évolution n’était toujours pas « digérée », fragiliserait le fonctionnement du service, et plus globalement du TEM sans pour autant arriver à dissuader le site de mettre en œuvre ce changement.

Quand figera-t’on enfin une organisation viable pour plus d’un an ?

Le SAEC souhaite donc que la rigueur ne s’exerce pas qu’au niveau opérationnel, en commençant par l’appliquer à la gestion des effectifs d’équipes réellement en quart, aux moyens d’obtenir une  maintenance efficace des matériels connus pour être source de contraintes d’exploitation, et à la clarification du rôle de chacun sans le modifier régulièrement pour cause de GPEC inexistante.