RAPPORT SUD-ÉNERGIE EDF SA – Effectifs et Rémunérations

Télécharger le rapport complet en PDF

En règle générale, ce type d’étude se mène sur le temps long, notamment pour SUD qui manque de données. C’est la troisième que mène l’équipe de SUD-ÉNERGIE EDF-DTG en un peu plus de huit années. Cette fois-ci, c’est en lisant dans Médiapart, le 10 janvier, l’appel à la grève de la CGT d’EDF pour le 25 janvier, pour un meilleur partage des richesses, que nous avons souhaité mettre nos données de 2018 à jour. Le moment n’est pas idéal (le bilan social 2021 d’EDF n’est pas encore sorti, les trajectoires d’austérité à venir non plus), mais en attendant notre étude finalisée (qu’on livrera au printemps), et même si notre fédération n’a pas été consultée pour les différents rendez-vous, voici les premiers éléments de notre contribution sur les rémunérations, les effectifs et le temps de travail au mouvement social qui se construit pour la fin du mois de janvier 2022. Pour faire simple, on pourrait résumer socialement le mandat de Jean-Bernard Lévy par cette petite annonce satirique, construite comme une offre d’emploi résumant son plan d’austérité sans fin :

Mais les contours de nos revendications doivent être élargis :

=> au lieu de demander une n-ième rustine et refuser les 20 TWh de plus d’ARENH ?, profitons de ce moment particulier pour exiger la sortie intégrale du système électrique du marché !

=> au lieu de demander 10% de hausse du pouvoir d’achat ? (soit 2000 € annuels bruts pour les petits salaires, mais 20 000 € bruts pour nos cadres dirigeants et même 60 000 € brut pour les 10 meilleures paies !) :

– exigeons une grille resserrée, avec forte revalorisation des petits salaires et modération des plus gros salaires (nos combats sociaux ne doivent pas nous faire oublier les enjeux pour la planète) avec, par exemple, pas de salaires en-dessous de 2000 € ni au-dessus de 5000 € ;

– exigeons l’embauche statutaire des (trop) nombreux sous-traitants, conformément à l’article 4 de notre convention collective, le statut des IEG ;

– exigeons la reprise de l’embauche à hauteur de 4000 embauches de jeunes diplômés par an, comme avant, pour avoir une chance de réussir encore cette rupture écologique que la planète réclame ;

– exigeons des augmentations constantes en €, mettons 100 € / NR, quel que soit le niveau de l’agent, et non pas ces NRs ridicules qui ne valent que 30€ pour les plus petits quand ils atteignent près de 300€ pour les gros ?! – et exigeons, enfin, et surtout, la modération absolue des assoiffé.e.s actionnaires au profit de la baisse des prix (et pourquoi pas la gratuité) pour les premiers kWh (usages vitaux), pour éradiquer la précarité énergétique (qui touche 12 millions de nos concitoyen.ne.s).

Rapport complet :